jeudi 23 avril 2015

Qu'est ce que les préférences cérébrales ?

1 - Nous avons tous des préférences innées (mais pas forcément héréditaires) !

- êtes vous droitier ou gaucher ?
- ce n'est pas une tare! L'un n'est pas meilleur que l'autre !
- la main préférée est plus ou moins "adroite";   
- la main non préférée est plus ou moins "gauche".
- mais nous avons besoin des deux mains !!!(applaudir)
- chacun a son pied préféré, son oeil préféré, une façon de croiser les bras etc....

Notre cerveau a t'il d’autres préférences?

Notre cerveau lorsque nous pensons, a des préférences naturelles innées de fonctionnement dues à sa formation initiale (héréditaires ou pas). 
  Nous allons faire un bref examen de certaines d'entre elles. Le schéma ci-dessous permet de replacer ces préférences les unes par rapport aux autres lors de nos comportements.




2 - Nous vivons dans un environnement au milieu d'autres hommes. Et pour vivre, il nous faut une motivation, un moteur de nos actes.
    Pour certains, ce sera plutôt le "milieu extérieur" des relations, et ils tirent alors leur énergie de la rencontre avec les autres personnes, et pour d'autres, ce sera plus souvent le "milieu intérieur" de leur pensée, de leur intelligence et ils tirent alors leur énergie d'eux mêmes.
         • Si nous préférons le milieu extérieur, nous sommes “extraverti” (E).
         • Si nous préférons le milieu intérieur, celui de notre pensée, nous sommes “introverti” (I).

  3 - Mais ce milieu extérieur, les personnes que nous côtoyons, les soucis, tous nos problèmes, nous traumatisent plus ou moins car nous avons chacun un sensibilité plus ou moins grande au stress.
 Nous sommes naturellement  “optimiste” ou “pessimiste”, et cette préférence cérébrale réagit fortement sur notre humeur de tous les jours et sur notre état psychologique, et notamment sur notre sensibilité au stress..
    
4 - La première réaction initiale de notre cerveau devant un événement, une image, une conversation, un son, une sensation, est une “réaction émotionnelle immédiate, sentimentale,  altruiste”, qui intervient en moins d'une seconde.
  Nous y sommes plus ou moins sensibles et cette préférence agit aussi sur notre moral.

Dans notre vie courante, notre cerveau fonctionne et à chaque instant :

5 - Il prend des informations dans le monde extérieur et en nous même. En particulier des “perceptions” grâce à nos cinq sens.
    Il le fait selon deux processus bien distincts dont il utilise l'un préférentiellement et l'autre moins souvent :
             - un mode global et intuitif (G comme global) : celui de la synthèse, des ensembles, de l'abstrait, des schémas, théories et modèles, du futur, de la prévision et de l'anticipation, de l'imagination, du changement, de l'invention et du flair, de la spéculation, de la variété, de l'aléatoire et de la démarche par bonds.
             - un mode sensitif et factuel (S comme sensations) : celui de l'analyse, des détails, du concret, de l'observation, des faits, de l'assemblage pas à pas, du présent dont on sait profiter, du pragmatisme, du réalisme, de la pratique et de l'expérience, du conservatisme, des lignes de conduite, des procédures, des répétitions, du séquentiel, de la démarche continue.

6 - Il prend des “décisions”, fait des choix, qui conditionnent ensuite nos actes, selon deux types de processus différents, tous deux étant rationnels, mais différant par les critères de choix utilisés.
    Comme dans le cas précédent, nous avons une nette préférence pour l'un des modes, et nous sommes plus ou moins doués pour l'autre mode.
             - les critères sont ceux d'une logique impersonnelle (L comme logique) : ce sont des principes objectifs, des lois, des règles, une analyse critique et logique; on se pose en juge et on décide “avec la tête”, plutôt en “spectateur”.
             - les critères sont ceux de valeurs altruistes (V comme valeurs) : la décision est plus subjective et humanitaire; c'est le monde de l'empathie, de l'intimité, de la chaleur humaine et de la persuasion; on se pose en avocat, et on décide “avec le coeur”, plutôt en “participant”.

    7- Dans notre environnement nous sommes au contact des autres, qui interviennent aussi dans notre vie, et nous admettons plus ou moins cette intervention, nous "tolérons" plus ou moins les idées et les réactions d'autrui.         
     Selon le cas notre cerveau peut être “tolérant” ou “intolérant”.

    8 - Notre cerveau émotionnel et notamment nos centres de la récompense, sont sensibles à de nombreux “désirs”.
     L'un d'entre eux est notamment de plaire aux autres (même pour un introverti) et donc d'être plus ou moins sensible à l'opinion des autres.
    Mais les médias, la comparaison avec la situation et les possessions des autres, nos propres envies, suscitent de nombreux désirs auxquels nous cédons plus ou moins, avec plus ou moins d'impatience, et dont la réalisation, si elle a lieu nous lasse plus ou moins vite.
    Nous sommes donc plus ou moins influençables et sensibles à l'opinion d’autrui. Nous avons un comportement plus ou moins « moutonnier »

    9 - Enfin nous agissons dans notre vie de tous les jours et là une nouvelle préférence intervient dans notre attitude : 
              - soit nous voulons agir sur les événements, les prévoir, prévoir notre conduite et essayer de "forcer le destin", en limitant la phase d'information au strict minimum, pour réserver le temps disponible à des hypothèses et des décisions par avance.(Cette préférence sera repérée par la lettre (J) : comme priorité au Jugement, c'est à dire au choix.)
              - soit au contraire nous ne somme pas pressé(e)s d'agir et de décider, et nous essaierons de nous adapter aux événements au dernier moment plutôt que d'essayer de les forcer : ces personnes vont donc accumuler les informations, et repousser la décision à l'extrême limite. Cette préférence sera repérée par la lettre (P) : comme priorité à la Perception.

    10 - Chacun de ces 8 domaines donne lieu à deux modes d'action antagonistes dont l'un est préférentiel pour chacun d'entre nous.
Nous utilisons toutes ces capacités, mais nous sommes plus à l’aise dans nos capacités préférées que nous utilisons plus souvent.
Nous sommes plus ou moins “doués” pour nos capacités non préférées. (Certains peuvent être doués presque'autant que pour les capacités préférées à l'instar des ambidextres).
Ces préférences sont moins nettes chez un adolescent qui n'a pas l'expérience de la vie.
D'autre part l'éducation et l'instruction ont une influence certaine sur le développement de ces préférences cérébrales (comme sur l'intelligence).

    Si on veut pousser plus loin l'analyse, on peut décomposer chaque mode d'action en plusieurs “sous-comportements”et voir pour chacun d'eux quelles sont nos “sous-préférences”.
    On aboutit alors à un profil de préférences de la personne qui explique assez bien son comportement dans la vie de tous les jours.
    Pour caractériser chaque profil, on peut d'une part procéder par induction en examinant les assemblages de préférences et les synergies et renforcements produits par certains d'entre eux; on peut aussi procéder de façon déductive et expérimentale en constatant les personnalités des personnes ayant un type donné.
    Ces deux procédés permettent d'aboutir à une description spécifique donnant un schéma général de la personnalité correspondante, et également les outrances auxquelles on peut aboutir en cas de préférence presque unilatérale, la préférence opposée n'étant alors pas développée (attitudes aux limites).
    On s'est aperçu notamment que, en ce qui concerne les préférences de perception et de décision appelées “fonctions” du cerveau, il existait une hiérarchie et qu'elle influençait le développement de ces préférences au cours de la vie, et la nature consciente ou inconsciente de leur fonctionnement.

    Mais en fait ces considérations restent générales et connaître la personnalité d'une personne particulière à l'aide de ces préférences ne peut résulter que d'un examen et d'un dialogue avec elle, qui nécessite un temps certain.

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