lundi 27 avril 2015

Lutter contre le stress et la tristesse.



J’ai toujours tous les ans; quelques correspondantes qui me demandent de les aider à lutter contre le stress et la tristesse, qui empoisonnent leur vie et quelquefois celles de leurs proches.
La meilleure solution serait évidemment de faire disparaître la cause de cette tristesse ou de ce stress ! Mais ce n'est pas facile ni même en général possible : 
  Si votre petit ami vous a quitté, il est peu probable que vous le récupériez; si vous ne réussissez pas bien dans vos études, que vous n’avez pas de bonnes notes, et que vous ayez un examen à passer, celui ci sera toujours d'actualité jusqu'au jour J; si vous avez des difficultés avec vos parents ou avec des camarades, ces problèmes ne disparaîtront pas comme cela subitement.

La première action à mener est d’atténuer les causes à l'origine de votre état actuel. Il faut donc d'abord les cerner objectivement et réfléchir à la meilleure façon d'avoir une action sur elles. Lorsque vous m'appelez à l'aide, c'est ce que j'essaie toujours de faire en discutant avec vous, en essayant de cerner vos problèmes, votre environnement et votre personnalité.

Mais un effort de volonté est nécessaire pour vous en sortir. Votre stress provient en partie du fait que vous ressassez vos problèmes et que vous ne cessez de penser à leurs conséquences néfastes.
Bien sûr c’est plus facile lorsque l’on est optimiste, mais je constate que celles qui ont le plus mauvais moral sont les pessimistes, qui, face à une situation donnée, voient systématiquement le “verre à moitié vide” et non le “verre à moitié plein.
Il est certain que si, au moindre ennui, vous sous imaginez une catastrophe, rien d'étonnant à ce que, si vous avez plusieurs petits “pépins”, vous paniquiez et vous vous trouviez dépassé(e) par les événements !
Il faut arrêter de voir tout en noir, mais au contraire, se forcer à rechercher tous les cotés positifs de la situation présente (et elle en a toujours, il suffit de vouloir les trouver !), minimiser ceux qui sont négatifs. Il faut rechercher le bon coté des choses même lorsqu'il s'agit d'événements désagréables et se rendre également compte qu'il y a des personnes beaucoup plus malheureuses que soi.

Une des clés du bonheur c'est de toujours regarder ce que l'on a la chance d'avoir, plutôt que ce que l'on a pas, tous les avantages d'une situation, plutôt que ses inconvénients et d'imaginer les choses agréables qui vont arriver, plutôt que les catastrophes.
C'est une habitude à prendre. C'est difficile au début, puis de moins en moins au fur et à mesure qu'on sait réagir ainsi.

Un autre défaut des pessimistes que je côtoie est d’être orientées vers le passé et bourrelées de remords de ce qu’elles ont mal fait et de regrets de ce qu’elles n’ont pas su ou pas osé faire.
 Evidement notre cerveau n'invente rien, et donc, pour qu'il puisse ainsi anticiper, il faut qu'il ait une certaine expérience, que nous ayons fait de bonnes choses, mais aussi des erreurs, et  et que nous ayons déjà eu remords et regrets, qui sont donc “utiles” pour notre avenir.
Ma grand mère me disait, quand j’étais gosse : « Quand tu perds, ne perds pas la leçon et tourne ensuite la page ».
D'abord essayons de ne pas culpabiliser, de ne pas croire toujours que tout est de notre faute. Ne dramatisons pas non plus les situations et leurs conséquences. Ne faisons pas des montagnes avec des taupinières.
  N'oubliez jamais d'imaginer tout ce qui aurait pu se passer, et pas seulement ce qui aurait pu être mieux, mais aussi ce qui aurait pu être pire ! 

Beaucoup d'entre nous cherchent toujours à atteindre le meilleur résultat et à faire les meilleurs choix possibles, et ils sont globalement moins satisfaits de leur existence, et plus exposés aux remords et regrets.          
      Certes c’est une qualité d’être consciencieux et de vouloir bien faire, mais il ne faut pas être perfectionniste. Apprenez, dans divers domaines de votre quotidien, à renoncer à l'idéal, et à apprécier des résultats même modestes.”
          Cette attitude n'est pas une acceptation de la médiocrité, mais une recherche du juste milieu et du meilleur rapport entre coûts et bénéfices dans les actes quotidiens.

Beaucoup des personnes tristes que je connais, s’ennuient et sont peu actives, souvent d’ailleurs parce qu’elles ont tendance à remettre au lendemain, ce qu’il vaudrait mieux faire tout de suite. Si vous êtes dans l’action, très occupées, vous aurez moins tendance à penser au passé et à ses problèmes.

En fait il est impossible de ne rien regretter car chaque choix se fait au détriment d'un autre. 
Plutôt que de viser la maîtrise totale des meilleurs choix (impossible) ou l'évitement total du moindre choix (inefficace), la meilleure option semble être d'apprendre à gérer intelligemment remords et regrets.
Il faut apprendre à faire le  bilan de nos actes, et à en tirer des leçons pour l'avenir. Pour se libérer de la peur de l'échec et des remords anticipés, le plus efficace n'est pas de renoncer à agir, mais d'augmenter sa tolérance à l'échec, et surtout d'apprendre à en tirer les enseignements, afin de transformer les occasions de remords et de regrets, en occasions d’apprendre.

Il ne faut pas être tourné vers le passé, mais tourner la page en regardant l’avenir.

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