jeudi 24 décembre 2015

Rupture amoureuse de fin d'année !



         Pendant lkes fêtes de fin d'année, je reçois tous les ans une dizaine de mails de jeunes correspondantes me faisant part de leur abandon par leur petit ami, pendant les vacances de noël, et cela brutalement, sans préavis, et sans aucune explication. Il faut donc les aider à oublier.
       C'est bizarre comme la séparation due aux vacances (surtout celles d'été !), est propice aux ruptures !
       Je connais quelques garçons qui sont gentils, attentionnés et qui peuvent faire des “petits amis” fort acceptables ! Il y en a même parmi eux, qui ont une belle petite gueule et des yeux brillants pleins d'étoiles, mais en général ceux là,hélas, sont déjà pris !

       Mais d'autres me laissent toujours perplexes

       Je comprend très bien que, pour vous, être le petit ami d'une jeune copine, cela consiste surtout à sortir avec elle (exclusivement ?), a être en quelque sorte ce que, il y a soixante ans, nous nommions pompeusement un “chevalier servant”, à s'occuper d'elle, la dorloter un peu, lui voler (??) quelques baisers, et surtout à ne pas passer auprès des copains pour un ours solitaire et mysogine, mais au contraire à un petit coq gaulois aux  multiples admiratrices.

      Evidemment aujourd'huil'accès à la pilule et au préservatif font que le sexe a sa part dans les services que rend un petit ami, mais ce ne semble pas être très différent d'aller au cinéma, ou de prendre un verre ensemble, si ce n'est que ce n'est pas possible à la terrasse d'un café.
       C'est en quelque sorte une amourette et les projets d'avenir ne sont pas de mise, ce qui me parait normal, vu votre âge, et le fait que la plupart des garçons considère cela comme un passe temps provisoire.
       Enfin il y a quelques exceptions, mais rares.
       Alors je comprends aussi qu'au bout de quelques mois, vous vous soyez un peu lassé de ce rôle (tout nouveau, tout  beau, mais les plus belles choses “s'usent.”)

       Qu'il y ait donc une rupture à un certain moment, je ne m'en étonne pas, mais pourquoi ne pas le faire en douceur, progressivement et en ménageant votre amie.?        
      Je trouve que lorsqu'on veut rompre il faut en particulier avoir le courage de ses actes et le dire nettement et en face 
à son amie, (pas par mail, ou par téléphone dans le métro, comme je le constate souvent en allant à Paris)  et en lui donnant les explications - si mauvaises soient elles - qu'elle est en droit d'attendre (ce n'est pas elle qui veut rompre! ).

      Je m'aperçois aussi que, presque la moitié de celles qui ont “perdu”  leur petit ami m'ont dit qu'il a rompu parce qu'il sortait avec l'une de leurs amies. Là je crois que ni les garçons, ni les filles n'ont de pudeur, ni le sens de l'amitié. Ou alors qu'ils sont inconscients.
      Je me demande si, de même que ce que vous appelez “amour” est en fait une "amourette", ce que vous appelez un "ami" n'est pas un simple "copain", avec lequel on peut “délirer”, mais qui est aux abonnés absents dès qu'on est dans la peine;
      Là aussi, je retarde : moi, j'en étais resté aux “copains d'abord “ de Brassens; et pour moi, un véritable ami doit être là encore plus dans la peine que dans la joie.
     
      Pourtant j'ai connu deux amies qui étaient amoureuses d'un même garçon, mais qui ne le lui ont jamais dit, pour ne pas faire de la peine à l'autre.
      Cela au moins c'était de l'amitié, et si elles lisent encore mon blog, qu'elles sachent que j'admire toujours le geste qu'elles ont eu, bien que depuis longtemps je n'ai plus de nouvelles d'elles.. 

      Il existe encore heureusement, des gens qui ont du coeur ! 

mardi 22 décembre 2015

Tous les articles de "Dans quel monde sommes nous ?"

Tous les articles de "Dans quel monde sommes nous ?"


          Dans mes autres blogs, quelque chose manquait parce que je ne l'avais pas fait depuis le début : une table des matières indiquant les titres des articles et leur date pour qu'on puisse avoir une idée du contenu et les retrouver facilement.

          Je vais donc essayer de le faire dès le début :


Actualités :
- 11/04/2015 : La plus grande marée du siècle Hi hi hi....
- 29/11/2015 : Comment Daesh recrute t'il des fanatiques ?
- 30/11/2015 : Comment échapper à l'embrigadement de Daesh ?
- 01/12/2015 : Quelle peut être la motivation de kamikazes ?

Adolescence :
- 10/05/2015 : L'adolescence qu'est ce que c'est ?

 Aider les autres :
- 09/05/2015 : Pourquoi être bénévole
- 04/12/2015: Les difficultés pour aider psychologiquement autrui

Amis camarades l'amitié :  
- 07/04/2015 : Faut il tant se soucier de l'opinion des autres ?

Amour et peines de cœur :
- 17/04/2015 : Pourquoi diable avoir un petit ami et souffrir ensuite.?
- 02/05/2015 : Coups de foudre ?
- 06/05/2015 : Nouvelle histoire de Dom Juan
- 05/05/2015 : Les amours des guenons du vieux singe
- 08/05/2015 : Les théories de l'amour.

 Biologie, santé, médecine :
- 30/05/2015 : Myopie, hypermétropie, presbytie, astigmatisme, corrections.
- 22/12/2015 : Ne nous affolons pas en raison de la grippe aviaire !

 Cerveau et système nerveux,
- 13/04/2015 : Neurones et influx nerveux
- 26/04/2015 : Les cellules du cerveau
- 03/05/2015 : Organisation générale du cerveau humain
- 04/05/2015 : Le cerveau humain : le néocortex.
- 12/12/2015 : Qu’est ce que l'influx nerveux ?

Cerveau et système nerveux,
- 20/12/2015 : Les couleurs, mais cela n'existe pas !

 Climat, énergies :
- 08/09/2015 : Qu’est ce que l'effet de serre ?
- 09/12/2015 : L’homme modifie l'équilibre de l'effet de serre !
- 10/12/2015 : Qui sont les pollueurs du climat ?
- 11/12/2015 : Le rapport 2013/2014 du GIEC sur le climat.

 Ecoles fac enseignement :
- 12/04/2015 : Il n'y a pas de "surdoués" mais des "enfants précoces" !
- 30/04/2015 : La novlangue de l'Education Nationale

Inné ou acquis :
- 13/12/2015 :  Comment se forme notre cerveau dans le fœtus ?
- 14/12/2015 : L'apprentissage d'un bébé.
- 15/12/2015 : Le rôle de l’instruction
- 16/12/2015 : Que sont les centres de notre cerveau,  d’apprentissage et du plaisir

Intermèdes : 
- 14/04/2015 : Petit Intermède en Bretagne.
- 29/04/2015 : Baptême de l'air pour une belette !
- 02/06/2015 : Intermède : drôles de bêtes

Langage intelligence :
- 07/04/2015 ; Les singes et le langage.

Le bonheur :
18/04/2015 : Mériter notre bonheur.

 Pensée cerveau intelligence :
- 10/04/2015 : De l'écran au cerveau.... et au pouce.
- 15/04/2015 : Pourquoi l'homme est il différent du singe?
- 16/04/2015 : Pourquoi l'homme s'est il différencié du singe?
- 21/047/2015 : Pensée, cerveau et langage.

 Préférences cérébrales :
- 22/04/2015 : Nous avons des préférences cérébrales.
- 23/04/2015 : Qu'est ce que les préférences cérébrales ?
- 29/05/2015 : Extraverti ou Introverti 
- 31/05/2015 : Optimiste ou pessimiste?
- 01/06/2015 : Quelle est votre perception émotionnelle immédiate ?
- 05/12/2015 : Quelles sont nos préférences de prise d'informations ?
- 06/12/2015 : Quelles sont nos préférences de prise de décisions et de choix ?

Psychologie et comportement :
- 09/04/2015 : Qu'est ce que la maîtrise de soi ?
- 19/04/2015 : On ne naît pas délinquant, on le devient.
- 20/04/2015 : La crédulité des gens aujourd'hui
- 24/04/2015 : Motivation et besoins fondamentaux

Qui suis-je : 
- 07/04/2013 : Je suis un vieux singe.
- 28/11/2015 : Je reprends la publication demain !

Santé médecine : 
- 24/04/2015 ; Le staphylocoque doré, une méchante bactérie.
- 25/04/2015 : Un nouvel antibiotique, enfin !

Sciences de la nature :
- 07/05/2015 : Structure de notre Terre
- 07/05/2015 : Plaques tectoniques et tremblements de terre.
- 11/06/2015 : Centre de la Terre et magnétisme terrestre.
- 12/05/2015 : Coup de boule....de feu !
- 18/05/2015 : Où sont passés les dinosaures d'antan ? 
- 20/05/2015 : Vive les puceronnes !

Sciences et Techniques :
- 13/05/2015 : Holographie (1); interférences lumineuses.
- 14/05/2015 : Holographie (2) : Qu'est ce qu'un hologramme ?
- 15/05/2015 : Holographie (3) Apport de l'informatique; smartphones
- 16/05/2015 : Toucher un objet qui n'existe pas et que vous ne voyez pas.
  - 17/05/2015 : Un avion sans fuselage apparent de l'intérieur.
- 03/06/2015 : Les détecteurs de fumées

Stress et tristesse :
- 27/04/2015 : Lutter contre le stress et la tristesse.
-  19/05/2015 : Bon et mauvais stress.

Ne nous affolons pas en raison de la grippe aviaire !




       Nous sommes en période de fêtes et les réveillons de Noël et de Nouvel an sont, dans les familles l’occasion de faire des repas exceptionnels.
Parmi les plats préférés des français le foie gras et la dinde aux marrons.
Mais en faisant mes courses dans les supermarchés, j’entends des personnes qui ont peur d’attraper la grippe aviaire en mangeant ces plats et le gouvernement ne fait pas rassurer sur la télévision.

Je rappelle d’abord que le virus de la grippe aviaire ressemble à celui de la grippe, et n’en diffère que par une structure interne un peu différente; alors que la grippe humaine est en général un H1N1 ou H2N3, celui de la grippe aviaire est un H5N1.
Voici à quoi cela correspond :
A la surface du virus, une protéine (l’hémagglutinine HA) est responsable de la fixation du virus sur les cellules qu’il va infecter. On en connait 16 sortes de H1 à H16.
    Les souches H1, H2 et H3 correspondent aux grippes humaines, les autres à celles sur des animaux, La H5 est très souvent rencontrée sur les oiseaux.
    Une deuxième protéine (la neuramidase NA) avec neuf types de N1 à N9, facilite l’entrée du virus en faisant un « trou chimique » dans les parois cellulaires.
    Un virus de grippe est donc caractérisé par deux lettres correspondant aux deux types de protéines comme le H1N1, mais en fait  il peut y avoir de nombreux virus différents H1N1 correspondant à des ARN différents, issus de mutations génétiques.
On ne peut pas associer une dangerosité à ces sous types, les grandes pandémies humaines passées correspondant à des virus A, H1N1, H2N2 et H3N2.
Le virus grippal infecte d'autres animaux que l'homme, terrestres et marins, et c'est chez l'oiseau qu'elle est la plus fréquente : « peste aviaire », « grippe aviaire » ou « grippe du poulet » et celle de ces dernières années très pathogène pour les oiseaux, était de type H5N1.

Je rappelle par ailleurs qu’un virus ne vit que dans des cellules hôtes vivantes, et il ne peut se multiplier qu’en interne. A l’extérieur d’un organisme il ne survivra que quelques heures, voir quelques jours s’il est protégé de la lumière et de la pluie.
On peut attraper une maladie bactérienne en étant dans un endroit où a séjourné un malade. Par contre on ne contractera pas une maladie virale si on est à plusieurs mètres de lui.
La contagion par un virus se fait par contact avec la personne ou l’animal, par respiration des gouttelettes qu’expectore la personne en toussant ou par des liquides biologiques, sang, sueur, sperme, excréments. Pour des virus très contagieux par de que l’on appelle du nom barbare de « fomites », les traces de ces liquides organismes laissées sur des support (par exemple les poignées de portes), et cela pendant quelques heures seulement.
Pour la grippe aviaire, elle est extrêmement contagieuse entre oiseaux, qui se touchent ou sont en contact avec des fomites laissées sur le sol par des animaux contaminés. Par contre elle est peu contagieuse vis à vis de l’homme, sauf s’il manipule ces oiseaux malades, et notamment leurs plumes, dont il peut respirer de petites particules ou contaminer ses mains.
Et le virus, en admettant qu’il soit présent dans une viande, ne résistera pas à la chaleur de la cuisson.

Les gens ont peur parce que les journalistes mettent en exergue le sensationnel et qu’on a abattu 2000 volailles d’un élevage où il n’y avait qu’une bête malade (ou soupçonnée de l’être). En fait la raison est d’éviter de propager la maladie parmi les autres élevages car là, la contagion est grande entre oiseaux (jusqu'à 100% de mortalité dans les 48 heures), et il y aurait une pandémie animale, faisant beaucoup de morts parmi dindes, chapons, oies et canards, poulets etc… ce qui serait une catastrophe économique.
Evidemment si la maladie ne se propage pas, l’homme est d’autant plus protégé, mais en fait seuls les éleveurs et les gens qui plument les oiseaux sont vraiment exposés.
Par ailleurs il faut surveiller le virus et notamment ses mutations éventuelles.

Donc n’ayez aucune crainte : 
- d’abord les précautions et la surveillance sont telles qu’aucun oiseau contaminé ne peut se retrouver sur les étals des magasins.

- ensuite, quand bien même il y en aurait un, la cuisson détruit le virus et donc manger sa viande ou son foie est dans danger aucun.

dimanche 20 décembre 2015

Les couleurs, mais cela n'existe pas !!

  


    Lorsque nous voyons une couleur, du bleu par exemple, c'est que sur notre rétine est arrivée une particule sans masse, (ou peut être une inertie extrêmement faible), le photon, qui possède une certaine énergie caractéristique. A chaque photon d'énergie différente, nous allons donner un nom de couleur. Cette énergie transportée par un photon est ultra faible, pour le photon "bleu" 4,3 X 10 -19 joules. Heureusement la lumière que nous recevons contient beaucoup de photons.
    On le caractérise aussi en physique, par une certaine fréquence 6,5 X 10 14 hertz et la longueur d'onde associée (qui correspond à une statistique de la répartition des particules) est de 500 nanomètres. 
   
     Donc sur notre rétine arrivent des photons, sur des cellules nerveuses en forme de bâtonnets et de cônes. Ces cellules contiennent des lamelles dans lesquelles des molécules chimiques réagissent sous l'effet de l'énergie laissée par les photons. 
     Grâce à ces molécules chimiques (des pigments constitués de protéines), les photons déclenchent un influx nerveux dans les axones des cellules rétiniennes.
     Les bâtonnets sont sensibles à des luminosités très faibles et permettent une vison très précise alors que certains cônes ont une réaction électrique maximale quand ils sont éclairés avec des radiations bleues, d'autres ont une sensibilité  maximale avec des radiations vertes, et une troisième catégorie qui présente une réponse maximale pour les radiations rouges.
     Des photons correspondant au bleu n'excitent donc que les cônes “bleus”, ceux correspondant au vert les cônes “verts”  et ceux correspondant au rouge les cônes “rouges”. S'il s'agit d'une couleur intermédiaire, l'excitation est transmise aux trois sortes de cônes dans des proportions qui dépendent de l'énergie du photon incident.
     C'est un peu comme votre imprimante qui ne “tape” que des points bleus verts ou rouge, mais par leur mélange en proportions différentes reproduit des millions de couleurs différentes.

     Ces signaux de la rétine sont envoyés sur des neurones spécialisés de notre cerveau (à l'arrière du crâne au dessus de la nuque) qui vont “mesurer” la proportion de signal provenant des cônes bleus, verts et rouges et donner ainsi une caractéristique de la lumière reçue.
     Nous mémorisons cette perception et ce sont nos parents ( et frères sœurs, nounous, professeurs...) qui nous disent : cette sensation s'appelle bleu, celle ci rouge, celle là verte, cette autre orange ou marron. Bref c'est un codage du langage.
     Mais c'est un peu plus compliqué car nous ne regardons pas des photons, mais des objets.
     Pourquoi un objet est il bleu ? : parce que sa nature en surface est telle qu'il absorbe tous les photons rouges et verts et réfléchit tous les photons bleus .

   Donc ce qui existe ce sont les photons et l'objet, mais la couleur cela n'existe pas : c'est une dénomination dans notre langage que nous avons donnée nous, hommes, à une certaine sensation de notre cerveau, suite aux signaux en provenance des yeux, et sous le contrôle de nos centres de la parole et du langage et bien sûr de notre cortex frontal, le chef d'orchestre.

     William McGeown et ses collègues, de l'Université de Hull, au Rogaume-Uni, ont montré qu' il suffit que le cerveau se déconnecte de ses entrées sensorielles, pour que les perceptions changent et une personne hypnotisée peut parfaitement voir une tomate mûre verte, l'herbe rouge et la neige violette. Ils ont même montré que certaines personnes très suggestibles n'ont même pas besoin d'hypnose pour imaginer des couleurs. ll suffit qu'elles décident de voir des taches de couleur sur un écran gris, pour les voir pour de bon, et sur instruction de l'expérimentateur, elle voyaient sur l'écran gris, des taches jaunes, vertes, bleues ou rouges.
     Mac Geown a montré que, lorsque de tels individus se persuadent qu'un écran est rouge alors qu'il est gris, l'activité des zones visuelles situées à l'arrière de leur cerveau et recevant habituellement les informations "rouge" en provenance des yeux augmente, et dépasse même très nettement celle d'autres personnes "normales" placées dans la même situation. 
    Sous l'effet de la volonté, les zones de perception semblent ainsi capables de produire "sur commande" ce que la personne à la sensibilité particulière, désire voir. 
    De telles personnes sont très suggestibles et influençables et elles peuvent aussi entrer très rapidement dans un état de transe hypnotique après quelques instructions de l'hypnotiseur.

     Cette découverte fragilise la frontière entre subjectivité et objectivité, révélant ainsi que le cerveau peut confondre ses propres constructions intérieures et les messages issus de la "réalité" .    
Au cours de l'histoire humaine, des individus ont prétendu voir des apparitions, des signes célestes, ou des soucoupes volantes. Le cerveau d'une personne très suggestible, lorsqu'il se persuade intensément d'une chose, a le pouvoir de lui donner un caractère de "réalité perceptible" qu'il devient difficile de distinguer de la "réalité vraie".

mercredi 16 décembre 2015

Les centres d'apprentissage et du plaisir : le circuit de la récompense.

 Je vous ai parlé de la formation du cerveau et de son développement chez l'enfant.
J'ai donc cité les "centres d'apprentissage", mais dans expliciter ce qu'ils étaient.
          Alors, bien sûr, on me le demande !
          Je vais vous l'expliquer, mais cela va ressembler à un cours de SVT, même si j'essaie de le faire le plus simplement possible.
          Je les appellerai les "centres d'apprentissage et du plaisir".  Ce sont des régions du cerveau, interconnectées entre elles, qui forment ce que l’on appelle aussi le “circuit de la récompense”. 
            L’absence de mise en oeuvre du circuit de la récompense, va au contraire donner une connotation négative à nos actes et il y a donc corrélativement un “circuit de la punition” constitué par les mêmes centres,  et on peut dire que le circuit de la récompense, ainsi que celui de la punition, fournissent la motivation nécessaire à la plupart de nos comportements.
          Les centres principaux de ce circuit sont représentés sur le schéma ci dessous :
Que sont nos centres d'apprentissage et du plaisir ?
           L’aire tegmentale ventrale (ATV), reçoit de l’information de plusieurs autres régions qui lui indiquent le niveau de satisfaction des besoins fondamentaux physiologiques,en provenance de l’hypothalamus, ou plus spécifiquement humains transmis par le cerveau émotionnel, ou bien relatifs à une action donnée de nos membres, (liés à l’observation par notre vue, notre toucher et notre ouie et donc grâce à la coordination de nos sens par le thalamus, ainsi que les neurones qui nous renseigne en permanence, de façon inconsciente, sur la position et l'état de contraction de nos muscles ou les sensations au niveau des viscères). Eventuellement des signaux de non satisfaction des centres amygdaliens, qui gèrent nos peurs, notre stress, et nos prises de risque..    
         L’aire tegmentale ventrale analyse et transmet ensuite cette information de satisfaction grâce à un neuromédiateur chimique particulier, la dopamine,  au noyau accumbens , au septum, aux centres amygdaliens et au cortex préfrontal. 
         Le septum
 va évaluer la valeur hédoniste de ce que lui transmet l'ATV, ou dans le cas d'essais d'apprentissage le taux de réussite ou d'échec, et il envoie l'information au cortex préfrontal, le chef d'orchestre du cerveau.
          Le cortex préfrontal va étudier la situation, réfléchir, prévoir une nouvelle action, après avoir consulté les centres amygdaliens sur les risques encourus; il consulte aussi la mémoire sur les événements passés analogues, en s'adressant au bibliothécaire de la mémoire, l'hippocampe. Il transmet l'information au noyau accumbens
           Le noyau accumbens  évalue la valeur hédoniste de l'action ou le risque d'échec et de réussite dans le casse  l'apprentissage puis il agit sur le striatum qui commande nos mouvements en liaison avec le cortex moteur, qui commande alors l'action, via le tronc cérébral.
          Tous ces échanges se font grâce à la dopamine, tous les neurones de ce circuit possédant des récepteurs sensibles à ce neuromédiateur.
           Cet action de la dopamine n’est connue que depuis les années 90 et a donc un effet de renforcement sur des comportements permettant de satisfaire nos désirs et souhaits. C'est la libération de plus ou moins de dopamine qui semble correspondre à la sensation de plaisir et de satisfaction : c'est la récompense.
          Dans l'apprentissage, la réussite d'un essai entraine la libération de dopamine et c'est le plaisir de la réussite, et dans le cas d'un échec, l'absence de dopamine est la "punition" qui incite à recommencer, autrement en recherchant des améliorations.
          La dopamine serait alors responsable d'un ensemble de comportements destinés à atteindre la récompense.
         J’ai essayé de simplifier au maximum mes explications. Les phénomènes chimiques et de liaison entre neurones sont plus complexes que ne le laisse supposer mon article. L’ATV  par exemple, utilise la dopamine pour moduler l’activité du noyau accumbens, mais d’autres neurotransmetteurs comme la sérotonine, les endorphines et le GABA sont aussi utilisés dans d’autres parties du circuit de la récompense pour renforcer certains comportements. (le Gaba ayant un rôle inhibiteur).

        
Cet exposé a dû vous paraître aride.
        Ce qu’il faut en retenir, au delà de la stricte connaissance des phénomènes, c’est une leçon de modestie. Depuis Pascal et Descartes, nous avons tendance à croire que c'est notre cortex qui réfléchit, compare, prévoit, organise, qui guide toutes nos actions. C’est en partie vrai, mais la complexité des connexions que j’ai décrites, laissent entrevoir comment les parties les plus primitives du cerveau peuvent avoir encore une influence prépondérante sur nos comportements, notre cortex se trouvant bien souvent obligé de puiser dans l’art de la rhétorique pour justifier sa conduite. "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas !"  
  

mardi 15 décembre 2015

Le rôle de l'instruction



          Hier je vous ai décrit les progrès du bébé, jusqu'à l'apprentissage de la parole, Aujourd'hui je vais résumer la suite, jusqu'à l'adolescence
Et les sentiments me direz vous.?

        Paradoxalement si l'on connait un peu le fonctionnement du cerveau émotionnel, si l'on a identifié des centres qui interviennent dans les principales manifestations sentimentales : colère, peur, anxiété, rapports sociaux, émotivité, humeurs positives ou négatives, voire même amour maternel, on ne connait pas grand chose, ni sur le développement du cerveau émotionnel, ni sur le développement des “sentiments et émotions”
        En fait le problème est très complexe parce qu'il n'est pas limité au cerveau émotionnel, mais est l'affaire du cerveau tout entier avec de multiples actions réciproques.
        Les neurobiologistes manquent de moyens d'investigation et ne se sont pas suffisamment penchés sur ces problèmes, qui restent encore trop du domaine des seuls psychologues, sociologues et médecins.
        Cette période de l'enfance après la possession du langage est celle où l'enfant prend vraiment conscience d'exister, de son “moi” (je sais que certaines d'entre vous s'intéressent à la nature de ce “moi” et j'aimerais en discuter), et d'être différent des autres.
        Il apprend aussi  ce qui distingue les hommes des animaux : à imaginer ce que peuvent penser les autres, à anticiper leurs pensées et leurs raisonnements  et à s'en servir pour ses propres actions, mais aussi pour avoir barre sur autrui.

        Un phénomène important commence à se manifester : les centres d'apprentissage ne servent plus uniquement à automatiser nos processus, mais ont en liaison avec le cerveau émotionnel une action sur la mémoire de ce qui nous est bénéfique ou nuisible.
        C'est ainsi que quand il mange de la glace à la vanille ou de la glace au café, le nez et le palais envoient des informations qui, pour des raisons que l'on connaît mal (probablement de connexionx très complexes dans le cerveau émotionnel, vont déclencher une libération de dopamine et un signal positif au cortex et à la mémoire. L'enfant aimera la glade au chocolat et à la vanille.
        Les centres d'apprentissage vont donc “former les goûts” de l'enfant.

        Mais l'enfant est encore très influençable et là aussi parents et éducateurs ont une grande responsabilité : celle d'obliger l'enfant à multiplier les expériences pour qu'il puisse former ce goût, qu'il puisse comparer, l'obliger à goûter, sentir toucher, voir de multiples choses, discuter avec lui des différences et des réactions qu'elles provoquent, l'aider à argumenter et faire ses choix et trouver dans des images, livres, visites, la pluarlité des informations pour qu'il ait une certaine liberté dans ses choix, mais aussi qu'il ne se comporte pas comme un mouton.
    
         Enfin il faut être conscients pour comprendre le prochain de mes articles de la chose suivante : :

         Sur le plan de l'amour l'enfant est axé sur sa famille et donc sur l'amour des parnents, grands parents, frères et soeurs.
         Sur le plan de la sociabilité, sont importants pour lui les camarades de jeu et de classe. et l'amitié qui peut en résulter.
         De plus il a  des “représentations sentimentales”, par exemple les poupées, les peluches ou les animaux de compagnie.
         Mais contrairement à ce que croyait Freud, l'enfant n'a pas de préoccupation ni de désirs et refoulements sexuels, et le complexe d'Oedipe n'existe pas.
         Même s'il sait comment on fabrique un bébé, si on lui a donné une certaine connaissance dans ce domaine, ce n'est pas un besoin pour lui.
         Rien ne se passe vraiment avant la puberté.
         Le cerveau de l'enfant est à la fois asexuel et bisexuel.
 
L'adolescence : Centres d'apprentissages deviennent centres du plaisir.

         Un phénomène important va intervenir, en général au début de l'adolescence. 
         La nature ( les lois de l'évolution), concidère que l'enfant ayant beaucoup appris en matière de mécanismes et d'automatismes, n'a plus autant besoin de ses centres d'apprentissages.
         Environ 30% des connexions des centres d'apprentissages vont disparaître et une partie de ces centres va se transformer en ce que les journalistes appellent “les centres du plaisir”. 
         Je pourrai un jour vous en expliquer le fonctionnement si vous le désirez.    
         Ces centres fonctionnent comme les centres d'apprentissage en libérant  de la dopamine et donc en délivrant des signaux forts lors d'un événement ou d'une sensation agréables, (ou coïncidant avec un événement agréable), et ne délivrant aucun signal, mais en excitant au contraire des centres du cerveau émotionnel lors de sensations désagréables ou de coïncidence avec des événements désagréables.
         De même que nous maximisions les réussites de nos buts avec les centres d'apprentissages, nous maximisons les manifestations de plaisirs avec ces nouveaux “outils”
          En fonction donc des habitudes que prennent ces centres du plaisir, des sensations et événements qui accompagnent nos pensées, nos émotions, nos actions, ou les situations, l'ado va façonner ses goûts, ses joies, ses plaisirs mais aussi nos habitudes bonnes ou mauvaise, voire nos vices.

         Cette époque de l'adolescence est difficile pour plusieurs raisons :
    - L'ado est en partie privé des centres d'apprentissages auxquels il était habitué. Il a donc des difficultés passagères pour réaliserncertaines actions.
    - Il est confronté à ces “centres du plaisir” qu'il ne maîtrise pas.
    - Son cerveau préfrontal qui a entre autres, la tâche de prévoir les conséquences de nos actes n'est pas parvenu à maturité en matière de connexions, parce que l'enfant n'a pas eu l'occasion d'acquérir de l'expérience de ce genre de problème. L'ado ne mesure donc pas bien les risques et les conséquences de ses actes.
    - Il n'a pas l'expérience d'un adulte, est plus sensible, moins résistant au stress; il est beaucoup plus influençable.
    - Il se voit grandir et ressent un besoin d'autonomie et de liberté, mais en même temps, craignant de ne pas savoir l'assumer, il souhaiterait  rester enfant dans le nid familial. Dure contradiction.
    - Dans ce contexte difficile l'ado ressent plus que jamais le besoin d'être écouté, encouragé, aidé, conseillé, tout en jouissant d'une certaine autonomie et d'une certaine confiance.
    Et encore plus, il a besoin de tendresse et d'amour.
    - Et malheureusement il ne sait pas encore bien communiquer et parfois aussi craint que cette communication n'ait des conséquences désagréables et donc il ne se confie pas à ceux qui pourraient l'aider
    
         L'adolescence est certainement la période de sa vie ou l'enfant en route vers l'état d'adulte, mais dont le cerveau n'a pas encore les capacités et les connaissances et l'expérience pour assumer cet état, a le plus besoin de ses parents ou de “tuteurs référents” sur  lesquels il puisse s'appuyer et  qui le conduisent hors de l'enfance et de l'adolescence ( ex ducare, “conduire hors de”, c'est éduquer).
        Je suis très perplexe de constater avec mes correspondant(e)s, que souvent les parents actuels, trop occupés par leur travail ou leur vie et ses problèmes, n'ont pas le temps ni quelquefois l'envie, de s'occuper des soucis et difficultés de leurs ados, qui sont ainsi délaissés, d'autant plus que la mode, l'influence des médias et des psys a entraîné une fâcheuse habitude : celle de considérer les ados comme des grandes personnes, sans s'apercevoir qu'ils sont à peine sortis de l'enfance.

         Et là, au mileiu des difficultés et problèmes de l'adolescence, arrive la puberté. Ce sera l'objet d'un prochain article, d'ici une semaine ou deux, car il faut varier les sujets.

lundi 14 décembre 2015

L'apprentissage d'un bébé.

L'apprentissage d'un bébé.

         Dans le précédent article je vous ai montré comment notre patrimoine génétique déclenchait un processus chimique très complexe, qui permet la formation de milliards de neurones, puis leur migration vers des centres spécifiques et enfin la croissance de dendrites et d'axones qui se relient entre eux formant des millions de milliards de connections appelées “synapses”.
         Mais ce processus chimique a une certaine autonomie  et la phase terminale des connections est même aléatoire, de telle sorte qu'une partie de la formation de notre cerveau échappe à l'hérédité et même aux lois de la génétique.
         Toutefois nous n'avons  aucune action sur cette formation qui est donc “innée”

         Lorsque nous naissons, seuls les centres du cerveau qui régulent notre vie autonome fonctionnent normalement.
        Bien qu'ils possèdent les neurones nécessaires et même des connexions en nombre superflu, notre cerveau émotionnel n'a encore aucun sentiment et notre cortex ne réfléchit pas et le bébé perçoit bien peu de sensations à sa naissance.
        Mais nous avons tous un potentiel énorme d'évolution, et d'aptitudes.
        Nous allons donc maintenant voir l'évolution du cerveau après la naissance et nous constaterons l'énorme influence de l'environnement et de l'éducation sur cette évolution.
Le “démarrage” :

        L'environnement a déjà une très faible influence sur l'embryon avant sa naissance.
        Le mécanisme de l'ouïe fonctionne chez le foetus de six mois et il “entend” et son cerveau apprend à reconnaitre certains bruits répétitifs et familiers, de façon inconsciente car il ne sait pas ce qu'ils sont (c'est le cas de la sonnerie d'une horloge, de la voix de ses parents ...). La mémoire des sons commence à fonctionner.
        Le mécanisme du toucher  et de la perception de chaleur commence à fonctionner et engendre par l'intermédiaire de la moelle épinière des actes réflexes de mouvements, mais le cerveau ne commande pas encore les mouvements. Mais le bébé “bouge”.
    
        Le bébé vient de naître. L'hypothalamus met en route le processus de contrôle de la respiration et du fonctionnement autonome de la vie de ce nouveau corps qui doit maintenant s'assumer seul. Il commence à contrôler le sommeil et quelques instants d'éveil où les yeux s'ouvrent.
        Un réflexe instinctif provoqué par l'entrée d'air dans les poumons a provoqué les signaux nécessaires au déclenchement des processus des cris et de respiration.
        Le bébé est aveugle, mais l'oeil perçoit de la lumière et les neurones des aires visuelles (à l'arrière de la tête au dessus de la nuque), reçoivent des signaux qui pour le moment, ne signifient rien pour eux.  Les neurones du tronc cérébral battent la mesure à 40 hertz et le thalamus commence à faire ses cycles de coordination des sensations.
        Les aires du cortex sur le dessus du crâne reçoivent des informations sur le toucher, l'état de contraction des muscles et essaient de contrôler les mouvents réflexes jusque là laissés à l'initiative de la moelle épinière.

       Quelques jours : l'hypothalamus délivre des signaux de faim et de soif.et le réflexe de téter est là. Peu à peu le cortex associe des signaux qu'il reçoit du nez, de la langue et des lèvres qu'il relie à ceux de faim et à sa tétée, et si celle ci ne vient pas, il déclenche des cris. Bébé reconnait l'odeur et la voix de sa mère.
        Peu à peu les processus nécessaires à la vie se mettent en place.
        Le bébé est très myope (pour ne pas donner trop d'information au cortex qui ne pourrait tout traiter, car il ne sait pas encore), mais les aires visuelles s'habituent à voir les formes, les couleurs, les déplacements.

        Bébé a un mois. Sa myopie diminue. Il commence à voir les visages qui se penchent sur lui et le processus ultra-compliqué et ultra-performant de reconnaissance des visages commence à se mettre en place pour analyser lles visages familiers qu'il reconnaîtra vers 3 mois.
        Si cela intéresse mes lecteurs je pourrai vous expliquer dans un futur article, comment le cerveau reconnait les visages.
    
 L'apprentissage de son corps

         Quatre à huit mois, première phase d'apprentissage intensif..
         Les centres de la vision savent interpréter ce qu'ils voient et le cortex reçoit ces informations et sait maintenant commander les muscles. Mais il ne sait pas encore coordonner l'information et l'action et faire des mouvements “efficaces”.
         Un processus extraordinaire entre alors en jeu.
         Bébé veut attraper un objet, il essaie mais l'évaluation de la distance et la coordination avec le geste n'et pas bonne : il  passe trop loin. Il faut recommencer.
         Cette fois il touche l'objet. Un centre du cerveau central “un “centre d'apprentissage” va libérer un peu d'un neuro-transmetteur, la dopamine, et des neurones dont les synapses utilisent ce neuro-transmetteur vont envoyer un petit signal au cortex  : c'est mieux. Le cortex modifie sa stratégie et Bébé va essayer de s'approcher plus; cette fois ci il saisit l'objet mais le lâche. Signal plus fort : on est sur la bonne voie. Dernier essai et l'objet est pris : beaucoup de dopamine et signal très fort : essai réussi. La dopamine, cela fait plaisir.
         Si au contraire l'essai avait été moins bon, le siganl aurait été plus faible.
         Ainsi notre cerveau est guidé par un mécanisme de récompense ou de sanction, émis par ce centre d'apprentissage, qui permet d'optimiser les gestes et plus généralement les actions faites dans un but donné, en fonction de la réussite plus ou moins grande de l'approche du but.
         C'est ainsi que nous apprenons à utiliser nos perceptions et notre corps à maîtriser l'environnement et plus tard à marcher. C'est aussi pour le cortex le début de la réflexion et de l'organisation des actions. Il met ainsi au point des méthodes pour tous nos automatismes. 
         Ce mode opératoire c'est le renforcement d'une série de connections, le renforcement des actions de certaines synapses qui représentent la séquence des opérations à réaliser.

         Finalement dans cette tâche d'apprentissage, c'est une recherche de mode opératoire par le cortex, qui est guidé par un censeur : les centres d'apprentissage, et qui finit, à force de répétitions et de mises au point successives, par optimiser le processus.Si c'est une tâche relativement automatique, dès qu'il a réussi, il donne le mode opératoire au cervelet et passe à une autre tâche.
        Ce mode opératoire est ensuite mémorisé dans le cervelet qui pourra ensuite l'exécuter sans intervention du cortex, automatiquement et instinctivement, sans réfléchir.
        C'est ainsi que nous allons apprendre à nous servir de nos sens, de nos membres, à marcher et plus tard, comme ado ou adulte, à jouer du piano, au tennis, à taper sur un clavier, à nager, à être en équilibre sur un vélo ou une planche à voile, à conduire une voiture 
        Tant que la tâche est routinière le cervelet l'assume sans que nous soyons conscients, mais quand une difficulté se présente, le cortex reprend le commandement des opérations.

         Le cervelet n'est pas le seul à avoir un apprentissage dans cette période. 
Le bébé découvre son environnement et donc son cerveau reçoit une multitude de perceptions. Le thalamus coordonne vue, ouie, toucher goût, odorat et le cortex s'habitue à interpréter ces diverses informations et à se former une “cartographie” de son environnement.
        Deux centres se développent pour compléter le travail des centres de la vue : un centre qui identifie les images et les objets et un autre centre qui nous donne la cartogarphie de l'espace qui nous entoure.

        Cet apprentissage chez le bébé : attraper son biberon, se servir de ses mains, s'asseoir, marcher, se diriger, se fait de façon presque  inconsciente par essais successifs mais sans un effort de réflexion apparent.
        On a donc tendance à croire que c'est sinon inné, du moins naturel, automatique.
        Il n'en est rien. Nous pouvons beaucoup participer à la formation du bébé.
        L'aider dans ses gestes, lui donner des jeux qui puissent favoriser cet apprentissage, lui donner toute occasion de perfectionner ses systèmes de perception, de raisonnement certes simpliste, mais aussi de découverte et de créativité. Il va dans ces apprentissages dejà exercer sa mémoire toute neuve et prendre des habitudes, des règles de vie aussi.. C'est le début de la formation de son “goût”, les centres d'apprentissage se transformant peu à peu en “centres du plaisir”.
        Cet apprentissage, les parents, les puéricultrices des crèches et maternelles en sont en partie responsables. On ne le sait pas assez.

Apprentissage devient formation du cortex.

         Deux étapes cruciales dans la vie de l'enfant : apprendre à parler, puis à lire et à écrire.
         Là ce n'est plus inconscient. C'est un véritable travail pour le cerveau de l'enfant. Mais le mécanisme d'apprentissage joue toujours.
         C'est le développement du centre de Wernicke qui comprend le langage, puis la lecture, du centre de Broca qui apprend la parole, puis l'écriture, du centre de Geschwind qui gère la mémoire du langage et des objets associés. Nous verrons cela plus tard.
         Un remaniement complet de la mémoire intervient. Jusque là articulée autour d'images et de perceptions, elle devient linguistique en groupant dans des sites voisins les aiguillages vers les mots qui représentent des notions ou des objets de la même famille.
         Certes il y a un mécanisme, un automatisme de la parole, de la lecture et de l'écriture, qui devient inconscient et auquel le cervelet participe.
         Mais la signification des mots et des phrases est du ressort du cortex. 
         L'enfant apprend là à réfléchir à émettre des idées à définir tout son environnement par les mots.
         L'enfant “devient intelligent” et là encore la responsabilité de ses parents et de ses éducateurs est énorme. Parler à un enfant, discuter avec lui, lui apprendre du vocabulaire et l'aider à connaître son environnement, lui faire découvrir les choses, l'habituer à réfléchir, à imaginer, à faire des hypothèses, à raisonner, à avoir du bon sens et à suivre des règles, à s'en imposer aussi, ce sont des choses primordiales qui peuvent décupler son développement et son intelligence (mais aussi quelquefois lui donner nos mauvaises habitudes ou des habitudes néfastes pour son avenir).
        On sous-estime notamment l'importance du jeu sur son développement et trop souvent de nos jours, on traite l'enfant comme une grande personne qu'il n'est pas, notamment par le développement de son cerveau.