dimanche 19 avril 2015

On ne naît pas délinquant, on le devient.



On nous montre en permanence , notamment à la télévision, les méfaits de délinquants et leurs méfaits plus ou moins graves.
Certains croient que ces personnes sont anormales. En fait il est rare qu’ils aient une malformation du cerveau, ou même une maladie mentale. Quelques grands criminels sont déclarés irresponsables et enfermés en asile, mais cela reste peu fréquent. On ne peut dire qu’elles soient « anormales » que dans le sens où elles sortent de la normalité.
Contrairement à ce que certains disent, on ne nait pas non plus, délinquant, on le devient par manque d’éducation.
Le cerveau de l’enfant qui vient de naître est juste capable de le faire survivre, à condition qu’ils soit dans un environnement favorable et qu’il soit nourri.
Il a un immense potentiel, mais qui ne lui servira à rien s’il ne subit pas un lent apprentissage.

Les premiers apprentissages vont être encore très physiologiques : cela va concerner la maîtrise de ses gestes, arriver à prendre un objet, s’asseoir, puis se lever et marcher debout.
Puis viendra l’apprentissage de la parole et du vocabulaire. Ensuite la lecture et l’écriture.
Parallèlement les parents vont apprendre à l’enfant les règles à respecter pour vivre en société.
Puis l’école primaire et le collège vont peu à peu développer ses connaissances, ses facultés de raisonnement, sa mémoire, son sens de l’observation et de la logique, et le confronter aux opinions des écrivains historiens et philosophes. L’adolescent développe ainsi son intelligence et son bon sens.

    Pour en revenir aux casseurs, aux délinquants, si leurs parents ne leur ont donné aucune règle, si malheureusement au chômage, ces parents n'ont pu ni leur donner une vie correcte, ni même leur donner un exemple suffisant, s'ils les ont laissé aquérir n'importe quel apprentissage au contact de copains plus ou moins voyous, s'ils leur ont laissé sécher l'école, s'ils en ont perdu le contrôle lorsqu'ils sont devenus ados, ces jeunes n'ont effectivement acquit aucune des règles morales qui sont les vôtres (et les miennes ) et ne respectent ni leur environnement ni même les autres humains. Au contraire, ils ont appris une "morale" néfaste et contraire à la nôtre : celle de leurs copains voyous.
Ils n’ont donc aucun repère et, de plus, ils n'ont plus rien à espérer, car ils n'ont pas développé leur intelligence, ne savent rien faire, et sont vous au chômage.

Je ne cherche pas  excuser leurs gestes, la violence n'est jamais une solution et encore moins si elle touche d'autres humains; je suis donc d'accord sur le fait qu'il faut remettre de l'ordre et punir ceux qui font de telles horreurs, mais je crois qu'il faut quand même chercher à comprendre et a bien mesurer les responsabilités.
Car il y en a parmi eux qui entraînent les autres et ceux là doivent être punis plus sévèrement. Il y a parmi eux des trafiquants, des délinquants, qui font du traffic de drogue, d'objets volés, et d'exactions de toutes sortes et qui ne veulent pas que la police vienne mettre le nez dans leurs affaires. Ceux là aussi il faudrait les mettre hors d'état de nuire.
Certains sont aussi des provocateurs, qui sont là, payés par on ne sait qui, pour mettre le feu aux poudres et entraîner les irresponsables dans une spirale de violence, et malheureusement, ce n’est pas eux que l’on appréhende le plus souvent.
Mais il y a aussi des très jeunes, probablement pas très intelligents, à qui on n'a donné aucune formation morale et civique et qui, entraînés par les autres, trouvent très amusant de faire des bêtises.
Certes il faut qu'ils soient punis, mais ce n'est pas entièrement leur faute et il faudrait surtout leur apprendre à se comporter autrement.
Mais il y a aussi des très jeunes, probablement pas très intelligents, à qui on n'a donné aucune formation morale et civique et qui, entraînés par les autres, trouvent très amusant de faire des bêtises.
Certes il faut qu'ils soient punis, mais ce n'est pas entièrement leur faute et il faudrait surtout leur apprendre à se comporter autrement.

L'homme ne sait pas spontanément et ex nihilo,  ce qui est bien ou mal, si on lui a pas appris, soit certaines règles, soit par l'exemple, ses lectures, sa réflexion,  apprendre et à définir ce qui est bien et mal, sans que cela s'oppose trop à la morale de son voisin.
Je ne dirai pas qu'il y a un bien et un mal unique. Je ne veux pas mettre en cause les morales des diverses religions.
Et j'ai discuté, dans mes déplacements pour mon travail, avec des personnes de pays très différents, soit chinois ou japonais, soit arabes, soit avec les américains ou les russes, et j'ai constaté très souvent que les morales (ce qui est bien ou mal) étaient très différentes les unes des autres. Même le prix de la vie humaine.
   Mais obéir à des règles, même si elles sont différentes d’un pays à l’autre, est meilleur que de ne pas avoir de règle du tout. Et le pire est que l’absence d’éducation et d’instruction, ne développant pas l’intelligence, rend les personnes qui en souffre très crédules et sabns esprit critique, et donc la proie de tout meneur malveillant.

C’est d’autant plus vrai qu’ils sont jeunes, car ils n’ont pas d’expérience, et leur cortex préfrontal, qui leur permettrait d’être rationnels, n’est pas encore mature, et ils ne sont pas toujours capables de prévoir les conséquences de leurs actes.

1 commentaire:

Vanille64 a dit…

Bonjour "l'Ancien",
je m'autorise à compléter votre article par un commentaire pour faire référence au phénomène de désindividuation (cf les travaux de LeBon, 1963/ Festinger, Pepitone et Newcomb, 1952 ) pour expliquer l'apparition de comportements antisociaux par effet de foule. L'individu, immergé dans une foule, perd ses inhibitions et barrières naturelles. Son sens des responsabilités. Surtout avec des circonstances qui amplifient l'anonymat (masques....
Apparemment néanmoins, l'état de désindividuation qui rend les membres d'un groupe particulièrement sujets aux influences des situations, peut jouer un rôle anti-social (dans un contexte défavorable)mais aussi pro-social (dans un contexte favorable) [travaux de Diener 1976 et Johnson et Downing 1979]