mercredi 22 avril 2015

Nous avons des préférences cérébrales.

 



A notre naissance, l'organisation de notre cerveau fait que nous sommes droitier ou gaucher. Nous pouvons d'ailleurs, grâce à l'entraînement, devenir plus adroit de la main la moins habile, (le barreur d’un dériveur doit barrer des deux mains), mais cela restera toujours plus difficile de manier un outil, conçu pour l'usage exclusif d'une de nos mains, (paire de ciseaux ou écriture), avec celle pour laquelle cet outil n’a pas été fait.
Les deux mains sont souvent indispensables (par exemple pour applaudir ou porter un objet !).

Il est moins connu que nous avons d'autres préférences cérébrales, notamment en matière de prise d'information, de prise de décision, de l'importance relative que nous attachons à chacune de ces deux types d’actions, et quant au milieu qui focalise notre intérêt : le milieu extérieur ou celui de nos pensées. 
On peut également mettre en lumière des préférences cérébrales en matière de résistance au stress et de tolérance vis à vis des autres .
Ces préférences sont innées, et sont liées à la formation initiale de notre cerveau. Mais l’éducation et un effort personnel, peuvent permettre de développer les domaines non préférentiels.
Il est possible de décrire ces préférences en termes simples, à la portée de toute personne ayant une formation secondaire, et cela sans l’emploi d’un vocabulaire de médecine ou de psychologie, toujours ésotérique pour les non-spécialistes. J’en parlerai, peu à peu dans plusieurs articles

Nous avons intérêt à connaître ces préférences, car c'est lorsque nous utilisons ces mécanismes préférés que nous sommes le plus à l'aise et donc le plus performant. Nous sommes au contraire “maladroits” sur les autres mécanismes.
Malheureusement les situations que nous rencontrons peuvent ne pas correspondre à l'exercice des mécanismes préférés de notre cerveau, et nous avons intérêt à nous entraîner à le faire fonctionner aussi selon les modes moins habituels, à devenir, si l'on peut dire, “ambidextres cérébraux”.
Lorsque nous voulons communiquer, rassembler des données ou faire des choix, résoudre des problèmes ensemble au sein d'un « groupe », (avec nos parents, nos amis, notre compagnon ou notre compagne, ou en entreprise) chacun d'entre nous a tendance à utiliser ses mécanismes cérébraux favoris, (comme un droitier concevrait plutôt un objet mieux utilisable de la main droite, et un gaucher de la main gauche).
Il est alors utile non seulement de connaître ses propres préférences, mais aussi celles de ses interlocuteurs.
Si nous avons les mêmes préférences, la communication, le travail commun sera facile. Plus nous aurons des préférences dissemblables, plus nous aurons de problèmes de compréhension, sauf si chacun d'entre nous, connaissant les préférences de son interlocuteur, essaie d'y adapter  son comportement.
D'où la relative quiétude dans une équipe composée de personnes de formation commune, qu'ils ont choisie parce qu'ils avaient les préférences adaptées à cette formation, et qu’ils ont réussie : ils se ressemblent donc quant à leurs préférences cérébrales, qui leur sont aussi utiles dans leur travail et la communication entre eux est plus facile..
 Par contre, si nous avons tous la même façon de recueillir l'information et de choisir, certes nous nous entendrons mieux, mais nous percevrons tous les choses sous les mêmes aspects et nous serons tous aveugles à d'autres, nous serons tous insensibles à certains critères de choix, nous serons tous “malhabiles” et mal adaptés face aux mêmes situations. C'est le revers de la médaille!


Il n'y a aucun jugement de valeur dans cette typologie et aucune honte à avoir telle ou telle préférence
Ce qu'il faut c'est être conscient des forces et des faiblesses de chacune d'elles.    
Par ailleurs il faut souligner que pour les préférences cérébrales, il n'y a pas de classement statistique dans une population et qu'il n'y a pas de bonne et de mauvaise préférence, chacune ayant avantages et inconvénients. Il n'y a donc pas de « jugement de valeur », mais une simple clarification de sa personnalité et de son comportement et chacun peut dire avec profit, aux autres quelles sont ses préférences (et réciproquement).
Non seulement les personnes qui ont des préférences cérébrales opposées ont des personnalités différentes, mais également des personnes ayant des niveaux très différents dans la même préférence.

Il n'y a donc pas lieu de vouloir cacher ses préférences cérébrales, de même qu'il serait ridicule de vouloir garder confidentielle sa préférence de droitier ou gaucher.

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