mercredi 9 décembre 2015

L'homme modifie l'équilibre de l'effet de serre !

          Je vous ai expliqué hier le mécanisme de l'effet de serre qui maintient un équilibre de températures sur terre, autour d'une moyenne d'environ 15 d°, ce qui rends la vie possible.
          Malheureusement l'homme, avec l'essor de l'industrie, des transports et les nécessités du chauffage, a envoyé dans l'atmosphère un supplément de gaz à effet de serre, qui rompt cet équilibre et menace le climat.
          Certes certains « climats-sceptiques » ne croient pas à la culpabilité de l'homme et opposent deux arguments : le premier est qu’il y a eu déjà dans le passé lointain des époques de réchauffement et des époques de glaciation, et d’autre part que la température n’a pas augmenté autant qu’on le pensait depuis quelques années, et il en déduit que les augmentations actuelles sont des phénomènes quasi naturels et que l’homme n’est responsable que d’un faible partie.
           Ces arguments sont vrais, mais la conclusion est fausse.
           C’est vrai qu’il y a eu des variations importantes de température au cours des âges et on a pu établir des courbes, grâce à l’analyse des glaces, ainsi que la concentration correspondante en gaz à effets de serre. (voir le graphique ci dessous des variations lors des derniers 800 000 ans.).
L'homme a bouleversé l'équilibre de l'effet de serre.
         Ces variations naturelles étaient certes importantes, mais elles étaient très lentes et s’étendaient sur des millénaires. Au contraire la variation actuelle est brutale, en quelques années et c‘est pour cela qu’elle n’est pas naturelle.         
        De même il y a eu des variations de gaz à effet de serre, mais très lentes, alors que celle que l’on constate actuellement est brutale et sans précédent en quantité.                 
       Et la connaissance des conditions de l’effet de serre et les calculs que l’on peut faire, montrent que cette augmentation des gaz à effet de serre explique bien l’augmentation de température constatée.
          Il est donc scientifiquement certain aujourd’hui, que l’activité humaine est responsable de l’augmentation rapide et anormale des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et de certaines conséquences qui commencent à apparaître sur le climat, et que, si on n’y met pas bon ordre, ces conséquences sont susceptibles de s’aggraver.
          Même s’il y a actuellement un petit ralentissement de la hausse des températures (sans doute dû à une absorption d’énergie par des variations au niveau des courants océaniques et notamment le courant d’Amérique El Nino, qui d'ailleurs semble terminées), la hausse des températures moyenne continuera à se faire sentir.          La période 1983-2012 est la plus chaude depuis 1400 ans. Chacune des trois décennies a été plus chaude que la précédente. La température moyenne a augmenté de 0,85 d°C entre 1880 et 2012.
L'homme a bouleversé l'équilibre de l'effet de serre.
           La fréquence des vagues de chaleur a augmenté. Entre 2012 et 2035, l’augmentation de température moyenne sera de l’ordre de 0,5 d°C (de 0,3 à 0,7°C selon les scénarios).
           Les observations montrent que l’extension de la banquise en Arctique fin septembre a diminué d’environ 11% (entre 9 et 13%) par décennie entre 1979 et 2012. 
Depuis les années 1960, la couverture neigeuse dans l’hémisphère nord s’est réduite, jusqu’à 11,7% (au mois de juin) par décennie    Entre les années 1980 et les années 2000, on a constaté une hausse de 3°C des températures en Alaska, et de 2°C au nord de la Russie.
L'homme a bouleversé l'équilibre de l'effet de serre.

       La fonte des glaces et la hausse du niveau des mers pourraient être plus fortes que prévu, entre 30 et 90 cm à la fin du siècle. Cela paraît peu, mais une hausse d’un mètre toucherait directement 10% de la population dans le monde               En moyenne les précipitations augmenteront à l’échelle planétaire d’ici la fin du 21ème siècle. Les régions humides aujourd’hui deviendront globalement plus humides et les zones sèches deviendront plus sèches. 
       Les experts s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, tels que les sécheresses, pluies diluviennes et probablement, des ouragans plus fréquents et plus violents.
         Dans le prochain article, je rappellerai quelles sont les source de gaz à effet de serre dont l'homme est actuellement responsable. 
        Dans l'article suivant je rappellerai les hypothèses du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui ont été publiées l’an dernier le 30 octobre.et qui servent de bas aux discussions actuelles de la COP 21

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